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NAOSS – Numérisation d’Antiquités Orientales : Sceaux et Scellements du musée du Louvre

Porteurs de projet : Clélia Paladre (clelia.paladre@louvre.fr), Nicolas Benoit (nicolas.benoit@louvre.fr), Ariane Thomas (ariane.thomas@louvre.fr) – Musée du Louvre, DAO

Le projet NAOSS ambitionne de numériser et documenter une des plus importantes collections glyptiques au monde. Conservée au Département des Antiquités orientales du musée du Louvre (ci-après DAO), elle totalise près de 5500 sceaux-cylindres et cachets, 2100 scellements et 3000 empreintes modernes, répartis sur 7 millénaires (du 6^e millénaire avant au 1^er millénaire après notre ère) et 5 grands ensembles régionaux (Mésopotamie, Iran, Levant, Anatolie, Asie Centrale et Péninsule Arabique).

Les sceaux-cylindres, cachets et scellements de l’Orient ancien constituent un corpus de données d’une importance considérable pour la compréhension des sociétés anciennes (iconographie, matériaux, techniques de l’artisanat, contacts et échanges, procédures politiques, économiques et administratives). Depuis les années 2010, le développement et l’application de nouvelles technologies ont permis la numérisation et la diffusion des collections glyptiques ainsi que la mise en place de projets d’envergure, dont CDLI (Cuneiform Digital Library Initiative). Ce dernier a développé un protocole de documentation visuel de grande qualité, basé sur la photogrammétrie, qui fait aujourd’hui consensus. Pour la première fois, la matérialité du sceau – de sa couleur à sa texture, en passant par son inscription le cas échéant – s’appréhende simultanément avec la scène iconographique. Ces visuels, plus que des illustrations, sont de véritables outils de recherche et de valorisation.

Le DAO aimerait se joindre à cet effort documentaire. Pour la première fois, l’ensemble de sa collection glyptique sera rendue accessible tant à la communauté scientifique qu’au grand public, via une photothèque homogène et de haute qualité. Des outils d’analyse de pointe seront proposés aux scientifiques et étudiants afin de faciliter leurs recherches. Au terme du projet, chaque objet sera documenté en haute définition et disponible sur le site des collections du musée du Louvre (https://collections.louvre.fr/). Des planches à la mise en page pré-établie intégreront mesures, photographies, orthophotographies et relevés dessins. Les images RTI, modélisations et impressions 3D seront stockés et conservés au DAO, et rendus accessible au même titre que les collections physiques.

 Dans cette optique, le DAO aimerait acquérir un ensemble d’équipements de pointe :

• Un scanner 3D pour une numérisation 3D et la création d’orthophotographies automatisée.
• Une imprimante 3D pour dupliquer les objets trop fragiles et faciliter leurs consultation et étude. Des doubles imprimés pourront également servir à l’identification des fonctions des scellements dont les revers portent encore les traces et serviront à valider ou invalider les hypothèses, sans impacter les originaux. D’un point de vue pédagogique, ils pourront servir à la formation des étudiants et du public scientifique, voire à des fins de médiation auprès d’une plus large audience.
• Une plate-forme rotative automatisée, associée à un réflex numérique, des objectifs macrophotographiques et un flash annulaire dans le cas de sceaux non numérisables (les sceaux translucides ne peuvent être scannés sans usage de spray, ce qui n’est pas concevable pour des collections patrimoniales particulièrement sensibles).

Le DAO manifeste donc par la présente sa volonté de solliciter l’aide du DIM PAMIR. Cette aide couvrira l’achat du matériel et les coûts de la numérisation et du traitement des données préparatoires à la mise en ligne, par le biais d’un prestataire externe. Les membres du DIM intéressés par de tels instruments sont invités à se manifester. Ils pourraient être utilisés dans le cadre de projets de numérisation d’autres collections de périodes et régions différentes. A ce titre, le musée du Louvre sera prêt à engager des partenariats afin de permettre la mise à disposition et l’utilisation de ce matériel par d’autres institutions.